A PUISEAUX, LA BOURSE C'EST AUSSI LA VIE !
Je connaissais Puiseaux pour y décliner de manière quelque peu
lapidaire, son clocher tors, sa cité où Diderot avait rédigé son essai
"Lettre sur les
aveugles".
Je me souvenais également que jadis la course Paris-Nice
empruntait Malesherbes et Puiseaux et que, d'une manière générale ,les
premières attaques se produisaient en ces lieux. Je n'occultais pas le
fait qu'il existait à Puiseaux une "Bourse aux
vélos", certes, car la publicité était bien informative à ce sujet.
Pour le reste je demeurais aussi inculte qu'une terre, abandonnée, en
Gâtinais.
Je suis venu et j'ai vu, en me frottant bien les mirettes afin de
réaliser que je n'avais pas rêvé. C'est tout simplement fabuleux. Je
n'ai pu tout
embrasser dans l'abondance surgissante. J'ai été frappé, surtout, par
la diversité qui présidait à cette bourse. Chacun y trouvait son compte :
telle personne jetait son dévolu sur une belle machine, telle autre sur
un collant ou un maillot, telle autre, enfin,
sur les revues chargées d'histoire cycliste qui permettaient de
repartir avec du rêve dans le sac ou le cartable. Il existait un
séduisant côté convivial entre vendeurs et acheteurs, une sorte
d'alchimie particulière qui ne trompait pas. Nous étions entre
professionnels. A cet étage, on ne trichait pas, on vendait, on
marchandait quelquefois - cela fait partie du jeu commercial - mais
chacun s'en retournait, ravi d'avoir trouvé sa pépite dans cette
caverne d'Ali-Baba. La joie était en nous…Gâtine.
Claude Morard et son équipe m'avaient
convié à venir signer mon dernier livre. J'ai pratiquement battu un
record avec environ 80 ouvrages vendus. Comment
voulez-vous que je ne dise pas comme jadis, aux Philippines le général
MacArthur : "Je reviendrai !" Une seule différence MacArthur était
battu, je sortais triomphant. Merci pour cette magnifique journée de
"pros".
Jean-Paul OLLIVIER
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