Puiseaux : le vélo comme on l’aime
Un grand merci à Monsieur Morard et son équipe pour
m’avoir invité et accueilli à la Bourse
aux vélos, à Puiseaux. Je suis content d’être venu et d’avoir vu : un
bric à brac impressionnant s’étalant sur trois salles de gymnase ! Le
rendez-vous des collectionneurs, entre une brocante géante et un salon dernier
cri où les accessoires en titane et carbone côtoient les éléments d’avant-guerre.
On y vient de très loin, dit-on, pour trouver cette pièce rare qui fait son
bonheur, et désormais je comprends mieux pourquoi.
J’ai découvert un événement tout à fait exceptionnel
qui m’a replongé dans l’ambiance que j’ai connue jadis quand le sport cycliste
ne s’identifiait pas encore à la Formule un ! Un milieu de bricoleurs, de
passionnés, mais aussi d’échanges et d’affaires, accueillant et chaleureux,
plein de vie et de belles histoires qu’on s’est rappelées en bavardant au coin
d’un stand.
Ce fut l’occasion de retrouver un vieux copain de
l’époque, Beranrd Quilfen, ex-équipier d’Hinault, puis durant vingt ans adjoint
de Cyrille Guimard. Dans le Tour de France 1977, Kiki fut le héros d’une
fameuse chronique d’Antoine Blondin après son succès d’étape à Thonon-les-Bains :
« L’aigle à deux têtes ». Un morceaux d’anthologie en alexandrins qui
confirme magnifiquement que le sport cycliste doit beaucoup à ceux qui ont
écrit l’épopée, à la fois sur le terrain et dans les mémoires.
Le souvenir ? Puiseaux le cultive, religieusement,
a travers livres et revues hors d’âge, pièces rares d’un passé à jamais relégué
par le temps qui file. Mais Puiseaux c’est aussi un peu le fameux « km
92 » lorsqu’après un départ plus ou moins matinal les suiveurs du Tour y
fonçaient quotidiennement pour s’y retrouver autour d’un buffet inoubliable !
De la joie et de la bonne humeur, de la convivialité. Bref, le véritable esprit
du vélo, comme on l’aime et comme il devrait perdurer.